Des tristement célèbres geôles argentines du Garage Olimpo aux affres de l'écriture proustienne du Temps retrouvé, elles sévissent dans des univers multiples.

Alors que la prestance du plus grand dictateur du siècle est totalement démythifiée dans Moloch et qu'Hitler n'est plus qu'un pantin ordinaire et ridicule, la soif d'hégémonie accomplit son œuvre au cours de la grande fresque spectaculaire de L'empereur et l'assassin. Le dernier harem aborde quant à lui le thème de l'enfermement, de la privation du libre arbitre. Dans Vanaprastham, la dernière danse, la dure discipline de l'apprentissage du Kathakali et la basse condition de ceux qui le pratiquent, se doublent d'un mariage forcé. Le puritanisme exacerbé fauche des vies tout juste commencées (The virgin suicides). Sous prétexte d'ultra orthodoxie, les lois iniques prolifèrent, donnant libre cours à toutes les oppressions ; heureux concours de circonstances : simultanément à la présentation de Kadosh, acclamé à Cannes, Netanyahou était rejeté du pouvoir en Israël. Les victimes de la tyrannie sont invariablement les femmes. L'homme n'en finit plus de vouloir dominer. A bord symbolise parfaitement ces univers clos, où tout peut arriver et où l'impunité règne en maître.

Marie-Jo Astic

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