C' est à leur sujet qu'elle fut la plus virulente... la polémique. Quid du métier de comédien ? Et en particulier de la remise du prix d'interprétation féminine à Séverine Caneele ? Bonnes joueuses, les actrices l'ont été face au palmarès, mais surtout à l'écran qu'elles ont illuminé de leur performance. | |||||||
Sur ce plan-là aussi, Pedro Almodovar a été particulièrement généreux : côté femmes, Tout sur ma mère est une collection de talents, avec Marisa Paredes bien sûr, Penélope Cruz sans doute, mais aussi Cecilia Roth et Antonia San Juan, magnifique Agrado. La pétillante Julia Ormond fit le bonheur mais aussi, dans le film, le malheur du Barbier de Sibérie. Dans Le bleu des villes, la justesse du jeu de Florence Vignon met au défi chaque femme de n'avoir vécu ou ressenti ces désillusions d'une vie trop ordinaire. Comment ne pas se reconnaître également à travers la douleur assumée par la formidable Karin Viard de Haut les curs. Angelica Huston est Agnès Browne : avec Marion O'Dwyer, son épatante copine, elles vous diront tout sur l'"organisme" des femmes irlandaises. Entre enfer et paradis, Limbo doit beaucoup à l'interprétation de Mary Elisabeth Mastrantonio. Et puis il y a Emilie Dequenne, "la" Rosetta du palmarès, dont la prestation relève d'un véritable tour de force et qui, en un seul et premier film, fait preuve d'un professionnalisme que beaucoup pourraient lui envier. D'ailleurs, pour qu'elle ne soit pas seule parmi toutes les "grandes", Michela Noonan, remarquée dans Strange fits of passion, peut très honorablement lui tenir compagnie. Marie-Jo Astic |
|||||||
Retour à l'introduction | |||||||