On retrouve leur origine dans La Génèse, avec Jacob, ses fils et de bien sombres histoires de famille. Depuis les choses ne se sont pas vraiment arrangées et le mâle a tendance à exercer son emprise autoritaire sur sa progéniture : sur fond de guerre et d'histoire d'amour, La marche du bonheur avance inexorablement vers un mariage forcé.

Même obsession de la mésalliance, même méthode surannée dans East is East, où le père a fort à faire pour imposer la survie du mode de vie pakistanais en plein cœur d'une grande cité anglaise et à faire de ses sept enfants de bons musulmans. Pas de répit pour Michel, victime des Convoyeurs attendent et qui devient l'instrument de son beauf de père dans sa vaine recherche de notoriété. Quand la mort de la mère vous laisse un père inconsolable sur les bras, que les enfants doivent le conduire vers l'âge adulte tout en grandissant elles-mêmes, cela donne le trio loufoque de Qui plume la lune ?. Le fils peut aussi remédier à la détresse du veuvage de son père en le distrayant par l'assouvissement d'érotiques fantasmes aux bons soins de 8 femmes 1/2. Mais il arrive au père de faire confiance et de respecter la parole de son fils accusé à tort : après une lutte opiniâtre, L'honneur des Winslow sera sauf. C'est une autre guerre, indicible, qui se livre dans The war zone, où la vie de famille touche le fond de l'horreur.

Marie-Jo Astic

Retour à l'introduction