L'Honneur des Winslow de David Mamet Sélection Officielle Un Certain Regard |
Arthur Winslow et Junior en marche vers la justice |
L'Angleterre à la veille de l'embrasement de la Grande Guerre... C'est le pays des conservateurs, des suffragettes qui luttent pour la reconnaissance du droit de vote, d'un conformisme à l'anglaise où le rituel a tout autant d'importance que la nature des choses où la forme prend le pas sur le fond. Une famille de la bourgeoisie aisée, dirigée avec sévérité et intelligence par le maître Arthur Winslow, est confrontée au déshonneur d'un renvoi du cadet de l'école militaire sous l'accusation fallacieuse de vol. Le combat de cette famille, pour laver son honneur et réparer cette injustice, va ébranler l'Angleterre et détruire les fondements mêmes de cette famille.
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Une guerre incessante
qui prend l'opinion à partie, secoue "les communes",
divise la nation sous l'impulsion d'un célèbre avocat Sir
Robert Morton, qui se fait le chantre de cette cause, va obliger le gouvernement
à juger l'affaire et débouchera sur l'acquittement de Ronnie
Winslow. Entre-temps, le patriarche aura vu sa santé décliner,
la famille ruinée, le fils aîné s'engagera dans l'armée
et la grande soeur vivra la rupture de ses fiançailles. Tout cela
en valait-il vraiment la peine ?
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Certes oui, répondrait Arthur Winslow, avec cet humour "so british" qui traverse le film. C'est l'affaire Dreyfus d'un garçon de quatorze ans en culotte courte qui va triompher du monde des puissants. Un cinéma intelligent, élégant, aux dialogues incisifs et dont la facture si classique s'adapte parfaitement aux moeurs codifiées de ce début de siècle dans l'empire britan-nique. Jean-Paul Icardi
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1h44 - Titre original : The Winslow Boy - scénario & dialogues : David Mamet - images : Benoît Delhomme - décor : Winnie Wishant - musique : Alaric Jams - montage : Barbara Tulliver - interprètes : Nigel Hawthorne, Jeremy Northam, Rebecca Pidgeon, Gemma Jones, Guy Edwards, Matthew Pidgeon. Sortie : mai 99. |