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Roman Coppola Sélection Officielle Hors compétition |
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Paul est un jeune américain qui vit et travaille à Paris. Il voudrait devenir cinéaste. Il travaille sur Codename Dragonfly, une coproduction italienne de science-fiction. Mais lorsque Andrzej, le réalisateur du film est viré du tournage par le producteur, Paul se voit recruté pour le remplacer avec pour mission de créer une fin spectaculaire. Très vite, Paul tombe amoureux de l'héroïne du film, Dragonfly... Référentiel, forcément référentiel. En situant son récit l'année ô combien érotique et post-soixante-huitarde, Roman Coppola rend hommage à la période qui vit débuter son père au cinéma mais aussi à un tout un pan des sixties movies : la série B fauchée de qualité bien sûr (Corman, Bava) ; la Nouvelle Vague surtout, pour le meilleur (Godard, à travers les séquences noir et blanc avec Elodie Bouchez), ou pour le pire (Vadim et ses poupées Barbarella). Les deux films dans le film (journal intime auteuriste et film de genre dans lequel on peut inscrire sa marque) semblent ainsi traduire la dualité des objectifs professionnels de Roman C. Le résultat n'est pas désagréable, car jamais Coppola fils ne dévie vers l'autosatisfaction et ne semble se prendre au sérieux : l'imagerie kitsch des séquences de science-fiction (la lutte contre un révolutionnaire sosie de Castro, ayant établi une base dans la lune !), loin d'atteindre le ridicule d'un Demonlover, crée un second degré que l'on retrouve aussi dans les scènes intimistes. |
Reste que Roman ne crée pas le choc esthétique et émotionnel suscité par le premier film de sa frangine, Sofia Coppola (Virgin Suicides), qu'une certaine lassitude se fait sentir dans la dernière demi-heure et que seule la cooptation de papa a pu permettre une sélection officielle cannoise (certes hors compétition), quand une séance spéciale "Un Certain Regard" aurait été plus adaptée. Il manque une véritable originalité de point de vue et de regard. Côté casting, les beaux Jeremy Davies (Million Dollar Hotel, Dogville) et Angela Lindvall (Kiss Kiss Bang Bang) offrent une interprétation un peu lisse. Mais l'on pourra guetter les apparitions d'habitués du Festival de Cannes : Elodie Bouchez (La Vie rêvée des anges), Gérard Depardieu (Quand j'étais chanteur), Jason Schwarzman (Marie Antoinette), Dean Stockwell (Paris, Texas). Gérard Crespo |
1h35 - USA - Scénario et dialogues :
Roman Coppola - Images : Robert D. Yeoman
- Musique : Mellow - Montage : Leslie
Jones - Décors : Dean Tavoularis
- Interprètes : Jeremy Davies, Angela Lindvall,
Gérard Depardieu, Giancarlo Giannini, Massimo Ghini, Elodie Bouchez, Jason Schwarzman, Dean Stockwell, Billy Zane.. |