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Un été qui décoiffe |
New-York, pendant l'été 1977, est torride et malsain. La canicule chauffe les corps et les esprits. Dans une enclave italo-américaine au coeur du Bronx, le machisme fait rage, exercé évidemment contre les femmes et tout ce(ux) qui tente(nt) de s'assumer différent(s). C'est ce qu'a choisi un jeune Italien qui épouse la mode Punk : ses amis d'enfance se retournent contre lui ; pendant que le jeune couple (John Leguizamo et Mira Sorvino) se défait. Cet été-là, un tueur en série, dominé par un chien fantasmatique qui lui ordonne d'aller tuer les couples qui s'embrassent dans les voitures et les jeunes brunes isolées, provoque une paranoïa généralisée, dont l'effet le plus comique est que les femmes se teignent en blond ! Le mélodrame Summer of Sam mène le spectateur par le bout du nez ;
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tissant plusieurs fils à la fois dans des modes divers : comédie, tragédie, grand-guignol, clip-musical, charge anti-média, auto-dérision... Un narrateur invisible nous mène vers une issue paroxystique. Trois des quatre personnages principaux sortiront très abîmés mais vainqueurs des préjugés ancrés dans leur groupe social : le duo du Punk guitariste et de son amie chanteuse (interprété par Adrien Brody et Jennifer Esposito) et l'épouse (Mira Sorvino) auto-libérée de la violence conjugale. Une scène d'antho- logie : |
un flic italo-américain, natif du quartier, vient quémander l'aide du mafioso local (Ben Gazzara) afin de débusquer Sam le tueur... L'engagement de la mafia précipitera la chasse aux sorcières. Enfin, la photographie de cette très bonne cuvée Spike Lee 1999, est dirigée par une femme, Ellen Kuras. André Menguy
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2h22 - scénario
: Victor Colicchio, Michael Imperioli, Spike Lee - images : Ellen Kuras
- décor : Thérèse DePrez - son : Rolf Pardula - musique
: Terence Blanchard - montage : Barry Alexander Brown - interprètes
: John Leguizamo, Adrien Brody, Mira Sorvino, Jennifer Esposito, Anthony
LaPaglia, Ben Gazzara, John Savage. |