Amy (Alana de Roma), c'est le prénom d'une petite fille de huit ans qui n'entend ni ne parle depuis la mort accidentelle de son père en plein concert de rock. Sa mère (Rachel Griffiths) décide de la soustraire aux services sociaux qui veulent la placer dans une institution spécialisée, et s'installe dans un quartier populaire de Melbourne... C'est dans ce contexte qu'un jeune guitariste s'aperçoit qu'Amy entend les chansons et peut chanter. Une communication étrange s'installe alors et nous conduit progressivement à la clé qui rendra la parole à la petite fille.

Dès les premiers plans, la réalisatrice australienne parvient, avec autant de sobriété dans le cadrage que dans l'interprétation des personnages, à rendre leur histoire bouleversante. Poursuivies par les services sociaux, la mère et la fille échouent dans un quartier dont les habitants semblent tous un peu "frappés"... Illusion des premiers regards qui s'estompe peu à peu, au moins pour certains d'entre eux ! Car la qualité du film tient également dans la richesse des personnages "secondaires".

Nadia Tass n'en néglige aucun, comme pour nous convaincre de leur humanisme. La bande-son (particulièrement soignée) et les flash-back rythment remarquablement la quête d'Amy et de sa mère. Au final, on en ressort les larmes aux yeux et le coeur plein de générosité.

Eric Breton