Miss Lovely |
Les bas-fonds de Bombay Miss Lovely se veut une troisième voie pour le cinéma indien, entre la démarche de Bollywood et des films d'auteurs dont la référence reste Satyajit Ray. Il n'en constitue pas moins une impasse... On est ici plongé dans les années 80 avec l'histoire de deux frères qui produisent des films d'horreur sordides et des nanars érotiques dans les bas-fonds de Bombay. Ashim Ahluwalia voulait initialement réaliser un documentaire sur ce sujet, avant d'opter pour une fiction mêlant reconstitution et images d'archives. |
Une photo à la fois criarde et fade, dont on ne sait si elle est un hommage à ce sous-genre, un montage approximatif et surtout un scénario d'un ennui notoire découragent les meilleures volontés. Le spectateur occidental sera égaré, et ne retrouvera ni la verve de Tim Burton rendant hommage à la série Z dans Ed Wood, ni la parodie d'un Mel Brooks, ni la distanciation d'un Guy Maddin, ni même le premier degré des modèles originaux, asiatiques, européens ou américains. Sur un thème identique, Serbis, présenté en compétition officielle en 2008, était autrement plus stimulant et pour une approche du nouveau cinéma indien on recommandera plutôt le tonique Gangs of Wasseypur. Gérard Crespo
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1h50 - Inde - Scénario : Ashim AHLUWALIA, Uttam SIRUR - Interprétation : Nawazuddin SIDDIQUI, Niharika SINGH, Anil GEORGE. |