Kinatay |
"L'intégrité, une fois perdue, est perdue à jamais." Abyong décide de travailler pour une bande locale de Manille, afin de gagner de l'argent permettant de faire vivre sa jeune fiancée, étudiante elle aussi, et qu'il a décidé d'épouser. Acceptant une mission bien rémunérée, il se retrouvera chauffeur d'un rapt punitif visant à se venger d'une jeune femme n'ayant pas payé ses nombreuses factures de substances illicites...
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"Tiens ! On a découpé une femme en morceaux rue de la bienséance à deux pas du château..." Chez Demy, l'horreur se chantonne. Ici, fi de la fantaisie et de l'humour noir... Mendoza filme en temps réel une sinistre expédition, situant le road movie dans un univers glauque, comme si les plans-séquences de traversée automobile de Kiarostami avaient rejoint l'univers mystique et nocturne de Taxi Driver. Les éclairs de luminosité dans l'obscurité nocturne, le huis clos dans la fourgonnette, la montée de la tension et les actes de barbarie commis sur la jeune femme sont filmés sans complaisance, et évitent le piège du voyeurisme que même Brian De Palma n'avait pas su éviter dans Outrages (1989). Reste que le film donne beaucoup trop dans l'exercice de style minimaliste et que Mendoza peine à insuffler un véritable souffle à ce non-thriller. Sans mériter l'éreintement d'une partie de la presse, Kinatay souffre du label « film de festival » et on peut rester dubitatif devant l'octroi de son prix de la mise en scène. Gérard Crespo
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1h45 - Philippines - Scénario : Armando LAO - Interprétation : Coco MARTIN, Julio DIAZ, Mercedes CABRAL, Maria Isabel LOPEZ. |