Torrente Torrente, the Stupid Arm of the Law (Torrente, al brazo tonto de la ley) - de Santiago Segura avec Santiago Segura, Javier Camara... Semaine Internationale de la Critique |
Un personnage d'anthologie Lors de sa présentation, Torrente était "jumelé" - Semaine de la Critique oblige - avec le court métrage Brutalos de Christophe Billeter et David Leroy, et l'apéritif était particulièrement bien adpaté au plat de résistance. Avant de prendre son service, Torrente fait largement le plein de whisky pour s'octroyer l'autonomie nécessaire à son soi-disant service de nuit. A côté de lui, l'infâme Béru semble tout droit sorti d'une histoire de la Comtesse de Ségur. A côté de lui, on peut déposer une auréole sur la tête des délinquants qui peuplent le Madrid glauque de ses patrouilles. Gros, répugnant, machiste, raciste, ivrogne, fils indigne, supporteur de l'Atletico de Madrid... |
Torrente, flic déchu, persiste à mette ses talents au service de la loi. Pour démanteler un réseau de drogue, Torrente s'adjoint Rafi, également bien frappé dans son genre, et des copains de Rafi, qui, avec le père et les voisins, complètent une galerie de personnages secondaires plutôt relevée. On aura compris que le trait est lourd et exhibitionniste, mais Torrente, finit par devenir presque sympathique tant ses démêlées propulsent d'encore plus affreux que lui dans l'action. Dans cette parodie du cinéma de violence gratuite, Segura met en scène l'Espagne chauvine et réactionnaire, où le film a déjà fait de fabuleuses recettes. |
Un conseil cependant : vérifiez bien la qualité des épices que vous livre Mister Nem quand vous commandez "au Chinois"... A noter que Andrés Vicente Gomez, producteur, émargeait à l'hommage rendu par le Festival dans le cadre de "Profession : Producteur". Marie-Jo Astic
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