Ce printemps dans mon pays natal Spring in my Hometown (Areumdawoon sheejul) - de Kwangmo Lee avec Sungki Ahn, Yoojung Bae, Oksook Song... Quinzaine des Réalisateurs |
Eté 1952. La Corée est alors l'un des théâtres de la guerre froide qui oppose communistes et occidentaux. Dans un village situé dans le sud de la presqu'île, deux enfants, Sungmin et Changmee, amis de toujours, assistent un jour à une scène qu'ils n'auraient jamais dû voir : la mère de Changmee se prostitue avec un G.I. pour le compte du père de Sungmin... L'enfant décide alors de venger l'honneur de sa famille. Si la lecture du synopsis ne révèle rien d'original, la bienveillance du spectateur à l'égard du cinéma sud-coréen | lui est totalement acquise. C'est peut-être pour cette raison que le réalisateur puise allègrement dans ce capital "sympathie" pour nous infliger des plans-séquences fixes interminables. La photographie est très inégale, seules les scènes dans le moulin sont belles, avec ces incontournables rayons de soleil qui traversent la toiture abîmée et viennent mettre en valeur tel outil agricole ou telle botte de paille... Alors que ce qui s'y déroule aurait dû amener Kwangmo Lee à travailler sur d'autres filtres... |
L'intérêt du film réside surtout dans ce qu'il représente dans la cinématographie sud-coréenne, à l'instar de son titre, elle bourgeonne. En quête d'identité, Ce printemps dans mon pays natal n'échappe pas aux références faciles pour l'initié, illisibles pour le profane. Ce faux documentaire n'a qu'une seule valeur, il est du domaine patrimonial. Eric Breton |