Godzilla
de Roland Emmerich
avec Jean Reno, Matthew
Broderick, Hank Azaria...
Sélection officielle
Hors compétition
 

Les essais nucléaires français à Mururoa sont à l'origine de progrès techniques mais aussi de grandes controverses. Ils ont notamment le pouvoir de changer un iguane de 2m de long en un super iguane de 50 étages de haut. Mais Godzilla a changé sa nationalité, il s'est fait naturaliser américain, 30 après ses exploits nippons ni mauvais, il part à l'attaque de New York, seul contre une horde de militaire, un petit spécialiste en entomologie nucléaire, un assureur français et une journaliste. Roland Emmerich a dû voir et revoir tous les films de séries Z des années 60 et 70 car il nous en fait une dans les règles de l'art.

Les dialogues ne volent pas plus haut qu'un sous-marin, le scénario à l'inverse de la grosse bébête ne casse pas une seule brique, et les personnages sont plus que stéréotypés : l'assureur, en fait agent spécial, la journaliste ratée qui cherche un scoop, l'entomologiste mauvais en amour mais heureux dans son travail, le présentateur TV imbu de lui-même, le maire pourri et les militaires bornés, rien ne manque. Seuls les effets spéciaux sont bien réalisés : Godzilla est trés naturel, et ses enfants nous font penser aux vélociraptors de Jurassic Park, c'est vous dire la référence. L'ironie ou l'humour aurait pu le sauver, le film pas Godzilla, mais il reste

trop rare comme lorsque l'iguane géant se prend un court instant pour King Kong au pied de l'Empire State Building. Le film est sans aucune surprise et l'ennui arrive très vite, malheureusement Godzilla est très résistant, 2h08 sont nécessaires pour lui faire rendre l'âme. Et quand on sait qu'un œuf a été négligeamment épargné par l'explosion finale du Madison.

Julien Camy


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