Gaz de France |
« Il y a beaucoup trop d'eau dans le gaz » Dans la France des années 2020, Michel Battement, l'éminence grise du chef d'État, doit d'urgence remonter la cote de popularité du président Bird afin d'empêcher la chute imminente du régime. Au fin fond des sous-sols surchargés de l’Élysée, il organise une consultation secrète, en compagnie des meilleurs cerveaux du pays.
On doit au réalisateur débutant Benoit Forgeard un certain nombre de courts-métrages un peu zarbis. On ne s’étonnera donc pas de constater que son premier long-métrage l’est tout autant. Oui, mais attention : par « film zarbi », on n’entendra pas ici cette catégorie de films-dynamites qui lézardent les conventions narratives par des partis pris hors du commun et des idées de cinéma toutes plus étranges les unes que les autres. Non, on entendra ici la définition du « film zarbi » à la manière du récent Tip Top de Serge Bozon, à savoir de petits nanars pastels-bobos-branchouilles, aussi fauchés que dénués de toute personnalité, pour qui l’étrangeté et l’incongru se résument à des concepts lâchés en roue libre dans une intrigue elle aussi conceptuelle qui pourrait tenir sur le verso d’un timbre-poste. Et comme il va être en plus question de politique dans l’affaire, inutile de dire que les vertus réflexives de la chose ont été aspirées par un trou noir dès le premier coup de stylo. |
Passe encore l’idée d’avoir transformé l’irritant Philippe Katerine en chanteur de variétés élu président de la République sur la foi de ses chansons. Passe encore que l’on ait envie de croire à cette idée farfelue d’une réunion sous l’Élysée, qui consiste à placer une poignée d’inconnus improbables sur des pupitres d’écoliers afin de trouver le moyen de redorer l’image du président. Passe encore que l’un des participants soit un cyborg – joué par Forgeard lui-même – qui incite au facepalm à force de débiter des âneries totalitaires. Mais le pire, c’est que la stylisation papier peint de Forgeard, ici couplée à des dialogues qui sonnent faux à force de faire « anormal », ne provoque rien d’autre qu’une gêne irraisonnée. Guillaume Gas En collaboration avec le site Abus de ciné
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1h26 - France, - Scénario : Benoit FORGEARD, Emmanuel LAUTRÉAMOND - Interprétation : Olivier RABOURDIN, Philippe KATERINE, Antoine GOUY, Alka BALBIR, Philippe LAUDENBACH, DARIUS, Jean-Luc VINCENT, Anne STEFENS. |