Des scènes sont devenues mémorables, comme le fameux strip-tease d'Alice Sapritch, le réveil de Don Salluste (Louis de Funès) par Blaze (Yves Montand) : « C'est l'or... Il est l'or... L'or de se réveiller... », Blaze qui nettoie les oreilles de Don Salluste avec une serviette qui entre par une oreille et qui sort par l'autre. Le scénario est très bien écrit avec des rebondissements bien ficelés, des quiproquos hilarants, des personnages burlesques, des gags efficaces, des situations drôles, sur fond de satire politique. Les costumes de Jacques Fonteray et les décors de Georges Wakhevitch ont dû demander un grand travail esthétique très réussi grâce au perfectionnisme de Gérard Oury. La musique, signée Michel Polnareff, nous offre un générique inspiré des westerns spaghettis très efficace et un thème d'amour absolument sublime. Gérard Oury a gagné son pari, le film aura fait rire 5 563 354 spectateurs dans les salles. La Folie des grandeurs aura marqué l'histoire du cinéma français, faisant de Gérard Oury le roi incontestable de la comédie hexagonale de cette époque. Depuis 1971, ce film traverse le temps sans prendre une seule ride. Dernièrement, TF1 a diffusé le film en prime time le 29 décembre 2013, réunissant près de 6 millions de téléspectateurs, soit 24% de part d'audience ; autrement dit, près d'un spectateur sur quatre était devant son petit écran pour découvrir ou redécouvrir ce film devenu culte. Un chef-d'œuvre !

Jérémy Joly