These Final Hours |
Les dernières heures du monde À douze heures de la fin du monde, avant qu’un terrible événement n’éradique la vie sur Terre, James traverse une ville où le crime règne en maître pour se rendre à une fête phénoménale – la fête ultime. En chemin, il sauve à contrecœur la vie d’une fillette, prénommée Rose, qui recherche son père à tout prix. Tandis que l’échéance fatale se rapproche, James, désormais investi d’une nouvelle responsabilité, est contraint de remettre en question ses priorités. La Quinzaine des Réalisateurs 2014 a accueilli un petit film malin en provenance d’Australie, sur le thème très hype de la fin du monde. Plus que douze heures à vivre pour l’Océanie, alors que l’apocalypse de feu a déjà éradiqué l’Amérique et l’Europe, et fonce tout droit vers le continent australien où chacun s’apprête à vivre à sa façon les dernières heures de l’humanité. Suicide collectif, notamment en famille, meurtre de son prochain, acte de pédophilie impuni, folie contagieuse, confrontation aux chaos des flammes dans les bras de sa bien-aimée ou défoncé dans une teuf démentielle dont le son retentirait jusqu’en enfer... Chacun porte le fardeau de sa vie comme bon lui semble pour ces derniers instants, au risque de devoir rediriger ses priorités une ultime fois. Griller en aveugle au royaume des âmes perdues ou retrouver sa dignité dans l’intimité du cercle de ceux qui vous aiment... Le postulat de départ, aussi séduisant soit-il, n’est ni plus ni moins que celui du film millénaire canadien Last Night de Don McKellar (1999), dont on a l’impression d’assister à une relecture. Pour mémoire, Last Night était une merveille d’émotion avec Sarah Polley, Don McKellar en personne, mais également Sarah Oh et David Cronenberg. |
Il serait difficile de lui préférer le premier film de Zak Hilditch, tant ce dernier peut paraître fade à côté de son immense référence. Evidemment, le ton n’est pas tout à fait le même. These final hours est plus balisé dans ses préoccupations, avec un héros bodybuildé, accro à la sniffette, qui ne trouvera la rédemption qu’en sauvant une enfant des mains monstrueuses de pervers pédophiles. Puis, une fois débarrassé des bourreaux, il devra oublier ses instincts égoïstes en protégeant la jeune fille et en la ramenant à son père... Le récit est convenu même si, on ne le cachera pas, il fonctionne partiellement, avec des moments intenses de sincérité. Moins auteurisant que Last Night, le film de Zak Hilditch est aussi plus trompe-l'œil que son modèle canadien. Dans son montage ou son utilisation crescendo de la musique que l’on croirait empruntée au Sunshine de Danny Boyle, notamment. Et puis, les personnages baignent dans une chaleur filtrée de lumières chaudes évoquant également une autre production apocalyptique, plus détraquée et indépendante cette fois-ci, l’ovniesque Bellflower. Frédéric Mignard En collaboration avec le site aVoir-aLire
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1h24 - Australie - Scénario : Zak HILDITCH - Interprétation : Nathan PHILLIPS, Jessica DE GOUW, Daniel HENSHALL, David FIELD, Sarah SNOOK, Angourie RICE. |