La Fille du 14 juillet
de Antonin Peretjatko
Quinzaine des réalisateurs


Sortie en salle : 5 juin 2013




Y’a plus d’argent en France. Y’a plus que du fric.

Une noria de voitures de police pour un 14 Juillet et ses marionnettes politiques, en l’occurrence Nicolas Sarkozy et François Hollande. Une grande et jolie fille brune vend La Commune à la criée, des pavés parisiens en mousse et des mini-guillotines, insufflant, si ce n’est un grand vent, du moins une petite brise de liberté et de contestation : pas de boulot, pas d’appart, c’est la mouise… Au musée où travaille son amie, elle rencontre Hector, gardien depuis deux mois, qui tombe amoureux d’elle. « Tu n’as qu’à m’appeler Truc. » lui dit-elle. Ce sera finalement Truquette. Avec l’ami Pator, philosophe de tous les instants, « Merde le Front populaire ! », le trio décide de fuir ce monde en crise.

Rythme soutenu, situations loufoques, succession de gags, ce road-movie déjanté tient ses promesses de dingueries et décalages en tout genre, en particulier lors de l’étape chez le docteur Placenta, où la télé serine un cauchemar selon lequel la rentrée est avancée d’un mois, la France doit vraiment se mettre au travail et Sarkozy a été remis au pouvoir pour ce faire.

Cette comédie totalement barrée, où la nostalgie et la poésie le disputent à l’absurde, mais aussi à la modernité, laisse pourtant un tantinet sur sa faim, avec le sentiment que, pour son premier long métrage, Antonin Peretjatko aurait pu pousser encore plus loin la drôlerie du propos.

Marie-Jo Astic



 

 


1h28 - France - Scénario : Antonin PERETJAKO - Interprétation : Virnila PONS, Vincent MACAIGNE, Grégoire TACHNAKIAN.

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