Les Voisins de Dieu |
« Voisins un peu trop bruyants… »
Dès la première séquence, Meni Yaesch annonce la couleur, ou plutôt les couleurs. Les contrastes de tons et de valeurs de son premier long métrage Les Voisins de Dieu, en feront à la fois l’élégance originale et la disgrâce formelle.
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Avi va se questionner en confrontant son individualité révélée aux comportements du groupe. Si la narration, très bien maîtrisée, permet de ne pas tomber dans le cliché de l’amour salvateur et rédempteur d’un fanatisme religieux, la forme est plus discutable. Jouant sur les films de genre, à la limite de la caricature, Meni Yaesch n’y va pas de main morte dans les scènes de combat et manque de finesse dans les dialogues plus intimes… C’est là sans doute que le contraste de tons marque le film d’une maladresse qui devient balourdise quand la bande-son surajoute ses effets « comic trip » mal mixés. Ce qui aurait pu apporter la richesse d’une dissonance est du coup davantage ressenti comme une discordance qui appauvrit l’ensemble. Dommage ainsi que le film peine à trouver sa propre modulation, d’autant qu’il est servi par une très juste interprétation, en particulier de Roy Assaf (Avi) et la fraîche mais fiévreuse Rotem Ziesman-Cohen (Miri). Jean Gouny
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1h38 - Israël - Scénario : Meni YAESH - Interprétation : Roy ASSAF, Gal FRIEDMAN, Itzik GOLAN. |