Ernest et Célestine
de Vincent Patar, Stéphane Aubier, Benjamin Renner
Quinzaine des réalisateurs
palme

Sortie en salle : 12 décembre 2012




Les élèves de 1ère ES1 du Lycée Stanislas de Cannes ont participé à un séminaire de formation sur la Quinzaine des Réalisateurs, organisé par le Rectorat de Nice, la Direction régionale des affaires culturelles et la Société des Réalisateurs de Films. À l'occasion de la dernière matinée, ils ont pu avoir un entretien avec Didier Brunner, le producteur du film d'animation "Ernest et Célestine". CinémaS publie une critique rédigée par des élèves de cette classe.

Ernest et Célestine ou le retour en enfance

D’un film conseillé pour les enfants, nous nous sommes retrouvés avec un film adoré de tous ! Une telle atmosphère se dégage de cet univers à la fois rêveur et charmeur. Charmeur car dès les premières minutes du film le public est captivé. L'histoire improbable entre un ours et une souris crée un univers enfantin mais tout aussi émouvant. Le film est basé sur la progression de cette complicité entre deux êtres qui ne peuvent pas entretenir de relation amicale. Dans l'univers de ce dessin animé les ours vivent « en haut » et les souris « en bas ». Pour les ours les souris sont nuisibles, pour les souris les ours sont dangereux et méchants. La rencontre entre ces deux personnages, Ernest le gros ours « musicien - mendiant » et Célestine la petite souris « Rebelle », avec leur complicité "interdite", amènera à se rencontrer les deux peuples. Au fur et à mesure du film les deux personnages très attachants deviennent deux "Grand Criminels" pour quelques bêtises et créeront une « grande histoire amicale ». À la fin de l’histoire, l'ours est capturé par les souris et la souris par les ours. Par des excès de colères allégoriques, les tribunaux s'enflamment pendant que les juges hurlent. La foule sort mais pas Ernest car il n'abandonne pas le juge. La foule sort mais Célestine restera, et sauvera le juge. Une fin heureuse et émouvante. Les voix des protagonistes sont tout à fait adaptées et nous font rentrer dans ce petit monde dessiné par Daniel Pennac... La musique improvisée et interprétée par Vincent Courtois procure à cet univers quelque chose d'unique et de profond ! Pour ce chef- d'œuvre de l'animation, émotions et rires sont garantis du début à la fin !


Messieurs Edouard Waintrop, délégué génral de la Quinzaine des Réalisateurs, et Didier Brunner, producteur d’Ernest et Célestine (et des Kirikou), ont accordé une interview à des élèves du Lycée Stanislas de Cannes âgés de 16-17ans. Deux jours après la projection du film, ils ont répondu avec enthousiasme aux questions posées par les lycéens. En préambule, M. Brunner a rendu hommage à l’auteur d’Ernest et Célestine, Gabrielle Vincent, décédée en 2000. Il a ensuite rappelé qu’il avait fallu quatre ans de « tournage » pour réaliser ce film ! Le producteur a choisi un jeune réalisateur avec, comme il dit, « un œil neuf » pour ajouter une « touche moderne » à l’histoire de ce dessin animé. D’un point de vue technique, avec ses 120 000 dessins « faits main - faits par ordinateur », créés à partir de dessins papier repris par ordinateur, le réalisateur a voulu garder une approche traditionnelle du dessin animé revisitée par la technologie. Le producteur a mentionné que le réalisateur voulait créer un monde paradisiaque entre les deux personnages du film alors qu’ils n’avaient rien en commun. La morale du film est de faire comprendre aux enfants qu’avec de la tolérance, les différences ne sont plus des obstacles. Le producteur a voulu que ce film s’adresse aussi bien aux enfants qu’à leurs parents pour qu’ils puissent en discuter en famille. À ce propos, un élève a demandé au producteur son sentiment sur l’opportunité de faire appel à une légende pour faire passer un message aux enfants ; en citant comme exemple la scène du film durant laquelle la petite souris échange la dent avec une pièce de monnaie. En réponse, il a rappelé qu’en France la légende fait appel à la petite souris alors que dans tous les autres pays du monde c’est une fée qui donne une pièce de monnaie ; et c’est pour cela que le réalisateur a décidé de faire apparaître dans la scène la souris avec la fée ! Il a utilisé une légende car celles transmises de génération en génération par les parents aux enfants sont de bons supports pour faire passer des sentiments et des émotions. À son tour, le producteur a voulu connaître l’avis des élèves sur le film. Voici quelques-unes des réponses qui lui ont été données :

Julien : « J'ai bien aimé ! Ce n'est pas qu’un film pour les enfants ! »

Lucia : « Je pensais que cela allait être un dessin animé pour les enfants ! J’ai quand même vécu un retour en enfance ! Il y avait une ambiance douce et calme de l'enfance ! Les voix sont appropriées aux personnages ! »

Pour clore cette interview, le producteur nous a révélé un grand secret : il y aura un troisième volet du célèbre dessin animé Kirikou.

Lorane Beaucamp
Emma Beinish
André Chipon

Lycée Stanislas de Cannes


1h20 - Belgique, France, Luxembourg - Scénario : Daniel PENNAC - Voix : Lambert WILSON, Pauline BRUNNER.

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