My Joy |
Noir c'est noir Voici la fable du chauffeur au destin tragique, Georgy, alors qu’il prend une mauvaise route et se perd dans la campagne sauvage de la Russie. Sur le chemin vers le “cœur des ténèbres”, Georgy rencontre les habitants locaux : un vétéran de guerre, une prostituée mineure, des officiers de police corrompus et une mystérieuse gitane. Tous les ans, la compétition officielle du Festival de Cannes présente un film soporifique, ne touchant aucun public : ni les cinéphiles de bonne volonté, ni les notables cannois blasés, ni les professionnels non nés de la dernière pluie... Mon bonheur a beau se présenter comme une parabole sur la déshumanisation du monde moderne et empunter une distanciation aux univers aussi divers que ceux de Tarkovski ou Lynch : rien n'y fait. La banalité des situations, le côté glauque faisant écho au pire cinéma d'avant-garde des années 70 et la violence gratuite décourageront les meilleures volontés. |
On peut être tout au plus sensible à la profondeur de champ et à la profusion des cadres : le film suggère ainsi un déchiffrage des images au-delà des apparences. Pour le reste, on est dans la surenchère, loin de la subtilité du cinéma d'un Haneke. Les déboires et les vicissitudes du personnage principal ne nous font alors ni chaud ni froid... Gérard Crespo
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1h50 - Russie - Scénario : Sergei LOZNITSA - Interprétation : Victor NEMETS, Olga SHUVALOVA, Vladimir GOLOVIN. |