Inglorious Basterds
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Les zéros sont fatigués Pour la première, le deal est simple : chaque soldat du commando doit rapporter au moins cent scalps de soldats allemands (la variante “crâne défoncé” étant toujours envisageable), histoire de faire changer de camp la terreur semée par la peste noire. Une fois lancée sur les rails cette opération de salubrité publique, Tarantino ne s’y attarde guère, afin de passer à la phase 2 et resserrer le cadre de l’Histoire du monde sur deux électrons libres : Shosanna, la victime et le colonel Hans Landa, le bourreau. Soit Mélanie Laurent, parfaite dans son jeu et dans sa maîtrise du personnage le plus subtil, à la fois nuancé et radical, du générique ; et Christoph Walz, nazi polyglotte, chasseur de Juif de son état, caricature vivante du mal personnifié, dont l’exhibition a fait l’unanimité du public et de la critique, lesquels quatre jours auparavant misaient très sérieusement sur Tahar Rahim.
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Ainsi après une mise en jambes jubilatoire sur fond de conversation entre Landa et un paysan français (le juste qui cache la famille juive), il s’avère très vite qu’au niveau de maîtrise de telle ou telle langue atteint par notre SS, sont irrémédiablement liés et l’Histoire avec un grand H et le scénario de Tarantino, qui règle vite fait bien fait son compte à la réalité pour sublimer la fiction par laquelle le cinéma va sauver le monde de la barbarie, reléguant au rang de figurants les stars du IIIe Reich. Style BD, incrustations d’écran, dialogues déjantés, chorégraphies grandioses, fusillades chorégraphiées sur envolées lyriques, BO génialement ringarde (avec en intro la Ballad of the Alamo, soit Le Bleu de l’été in French), références appuyées à quelques réalisateurs politiquement incorrects et leurs chefs-d’œuvre, tels Leni Riefensthal et Piz Palü ou encore Henri-Georges Clouzot et Le Corbeau, référence culottée à Cannes et son Zanzibar… Quentin sait pourquoi on l’aime et il en use pour le plus grand plaisir de ses fans. Sans pour autant en abuser puisque les 2 heures 40 de projection passent plus vite que la plus courte des Blitzkrieg. 2 heures 40 de fürher méthodiquement organisée autour de cinq tableaux : France occupée 1941 – Inglorious bastards – German night in Paris – Opération Kino – Revanche en très gros plan. À consommer sans modération. Marie-Jo Astic
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2h40 - Etats-Unis, Allemagne- Scénario : Quentin TARANTINO - Interprétation : Brad PITT, Christoph WALTZ, Diane KRUGER, Mike MYERS, Mélanie LAURENT. |