La Famille Wolberg |
Un air de famille Journaliste aux Inrockuptibles, Axelle Ropert signe un premier film sensible à l'écriture plutôt subtile. Si les personnages semblent sociologiquement typés (la classe moyenne supérieure, à l'aise culturellement et politiquement ; une appartenance communautaire juive assumée mais non ostensible), l'œuvre a ce charme « littéraire » et filmique à la fois, qui donne sa spécificité aux univers de Rohmer, Doillon, Vecchiali ou Honoré, pour citer plusieurs générations de cinéastes français hantés par la peinture des névroses familiales et sentimentales. |
Pourtant, les passages réussis du film se situent moins dans les séquences de radioscopie bavarde (la soirée d'anniversaire, les rencontres avec le grand-père), que dans ces instants insolites où le récit semble déraper, à l'instar des deux séquences entre François Damiens et Jocelyn Quivrin, dont ce fut le dernier rôle au cinéma. On ne reprochera pas à la cinéaste de rabâcher des problématiques si finement traitées naguère par Woody Allen ou François Truffaut ; mais force est de reconnaître que son traitement semble parfois tourner un peu en rond, en dépit d'une réussite à assumer un ton délibérément dramatique. Gérard Crespo |
1h22 - France - Scénario : Axelle ROPERT - Interprétation : François DAMIENS, Valérie BENGUIGUI, Guillaume VERDIER, Jocelyn QUIVRIN, Jean-Luc BIDEAU. |