Touche pas aux mochi fraise

Arrivé en toute dernière position de la sélection officielle, ce Carte des sons de Tokyo présente également, exotisme oblige, une carte de mets nippons qui n’empêche pas de rester sur sa faim.

Il a néanmoins l’avantage de revisiter Tokyo et d’en préciser les très vagues contours proposés la veille par Gaspar Noé sous haute dose d’ecztasy et entre autres d’autoriser la comparaison entre érotisme chic et érotisme choc dans les Love hotels. Mais, comme Sous le vide, il reste un film de “trucs” made in Japan mis au service d’un scénario décevant et d’une mise en scène élégante mais bannissant toute émotion.

Dans cette histoire de désamour, Ruy (la très belle Rinko Kikuchi), mutique travailleuse à la halle à poissons et tueuses à gages en alternance, va croiser pour raison de contrat la route de David (Sergi Lopez, à la limite de mal jouer tant il a l’air de s’en foutre), plus bavard mais néanmoins inconsolable après le suicide de sa bien-aimée Midori. Ishida, employé du père de Midori (encore plus inconsolable) et itou amoureux de Midori va donc payer Ruy pour occire David, le rendant responsable de la fatale déprime de la suicidée.