Tokyo Sonata |
Dès le premier plan, Kiyushi Kurosawa donne le ton. Oh, pas sa tonalité surnaturelle habituelle aux accents d’épouvante, mais un accord plaqué, froid, non moins monstrueux : l’embauche de jeunes employées qui s’engagent à travailler plus que de raison pour moins de figues que n’empocheront plus ceux dont elles prennent la place. |
Le film s’installe dans cette tragi-comédie sociale, mise en scène de manière implacable, mais selon un tempo syncopé, laissant succéder aux rythmes rapides et suffocants, des points d’orgue de respiration. C’est dans ces espaces que l’histoire du jeune fils de Ryuhei prend peu à peu corps. Alors qu’il prend des cours de piano en cachette, sa professeur lui découvre un talent rare de virtuose… Pendant que la mère remet en cause son passé en tant que tutrice de cette famille aux éléments qui se disloquent, pendant que le fils aîné ne voit son avenir et celui de son pays qu’à travers un engagement militaire aux Etats-Unis, le plus jeune rappellera à tous, grâce à un brillant Clair de Lune de Debussy, interprété dans un superbe plan-séquence, que l’avenir est là, même s’il fout les choquottes !
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1h58 - Japon - Scénario et dialogues : Sachiko TANAKA, Kiyoshi KUROSAWA - Photo : Akiko ASHIZAWA - Décors : - - Musique : - - Montage : Koichi TAKAHASHI - Son : - - Interprétation : Haruka IGAWA, Kai INOWAKI, Teruyuki KAGAWA, Kyoko KOIZUMI, Yu KOYANAGI. |