Shultes
de Bakur Bakuradze
Quinzaine des réalisateurs
palme



Bakour Bakouradze, un futur grand ?

La Seconde 1 européenne du Lycée Stanislas de Cannes, accompagnée de Mme Tommasini, professeur de français, et de M. Crespo, professeur de sciences économiques et sociales. a participé à la Quinzaine des Réalisateurs durant le Festival International du Film.

Cela fait maintenant 40 ans que la Quinzaine des Réalisateurs découvre de nombreux talents à l’image de Georges Lucas, Martin Scorsese, ou encore d’autres réalisateurs célèbres… Serait-ce venu le tour du réalisateur Bakour Bakouradze de faire partie de cette liste prestigieuse, pour son premier long-métrage Shultes ?
Pour le quarantième anniversaire de la Quinzaine des Réalisateurs, dédiée au grand Robert Bresson, notre classe a pu assister à la projection officielle en avant première de ce film russe. Cette œuvre, avec pour acteur Gila Chitava, met en scène un personnage complexe, Liosha Shultes, souffrant de troubles d’amnésie. Shultes est vide de tous sentiments, ce qui est dû à sa maladie. Il ne peut donc pas engager de relations avec quiconque sur le long terme. Son visage inexpressif durant tout le film reste une image forte de ce long métrage.
Toutes les actions de la journée sont répétitives, et les jours se suivent et se ressemblent. Le seul moyen de gagner sa vie devient le vol… Shultes, incapable de travailler, devient alors « pickpocket ».
Cependant, la rencontre avec un petit garçon, Kostik, va provoquer une chose rare chez Shultes : un attachement. Des sentiments nouveaux vont apparaître en Liosha, notamment avec le vol du passeport d’une jeune française, ce qui le conduira à prendre des décisions inconsidérées…
Ce drame russe est rempli d’une atmosphère sombre. Le manque de luminosité de ce film, la tristesse des paysages, et le manque de dialogue contribuent à la création de cette ambiance. Les prises de vues, sans musique, accentuent leur longueur.
L’idée du scénario était de montrer à quel point la mémoire, le rattachement au passé, sont nécessaires à une vie.
Assister à cette projection fut très instructif et bénéfique pour chacun de nous, et même si certains ont eu du mal à apprécier, ce premier long-métrage reste prometteur pour ce jeune réalisateur russe.

Alexandre Chikli
Lycée Stanislas de Cannes

Shultes ou l’homme amnésique

La classe de 2nde1 a eu le privilège d’assister a la projection d’un des films présentés à la Quinzaine des réalisateurs et concourant pour la CAMERA D’OR : “Shultes”. La Quinzaine (créée en 1968) est une section parallèle à la sélection officielle du Festival de Cannes et programme exclusivement des longs et courts métrage du cinéma indépendant international.

Influencé par Pickpocket de Robert Bresson, Bakur Bakuradze, jeune réalisateur russe, aborde dans son premier film Shultes le thème du vol matériel mais aussi celui de l’âme. Bakuradze a choisi pour le rôle principal un acteur non professionnel, Gela Chitava, pour son côté énigmatique.


Celui-ci incarne Shultes, un ancien athlète vivant seul avec sa mère malade. Pour survivre, il devient alors pickpocket. On comprend peu à peu que l’attitude étrange du personnage est lié aux séquelles d’un accident qui l’a rendu partiellement amnésique. Tout au long de l’histoire, le réalisateur brosse le portrait d’un homme en quête d’identité. Le personnage, enfermé dans sa conscience, fréquente peu de monde hormis un petit garçon qui l’aide dans ses vols quotidiens. Les longs plans-séquences accentuent la lenteur et la longueur du film, et l’absence de musique donne un effet pesant. De plus, les quartiers filmés de Moscou sont vides et mornes, reflétant totalement l’état d’esprit du personnage. Cependant, à la fin, Shutles (et le spectateur) assiste(nt) aux retrouvailles avec certains sentiments comme l’amour, lors de la séquence du visionnage d’une cassette volée a une jeune femme.
Ainsi la Quinzaine nous aura permis de voir un film que nous ne serions jamais allé voir, et nous a montré que certaines œuvres pouvaient avoir parfois plus d’intérêt qu’un blockbuster américain. Même si ce film n’était pas très distrayant et comportait des longueurs, il nous aura fait réfléchir sur quelques thèmes profonds.

Maxime Sayag
Lycée Stanislas de Cannes



Shultes
est le premier long métrage de Bakour Bakouradze, également auteur de Moscou, projeté lors du 60e festival de Cannes .
Ce film met en place un personnage au visage inexpressif, Liosha Shultes, alias Gela Chitava, un acteur non professionnel.
Souffrant de troubles d'amnésie, Shultes est vide de tout sentiment, comme l'explique Bakour Bakouradze dans son   interview : "l'homme n'est complet que lorsqu'il a un lien avec le passé. C'est le passé qui trace le chemin de l'avenir."
En perdant la mémoire, il perd pratiquement son lien avec le monde; c'est la raison pour laquelle il ne peut engager des relations avec quiconque à long terme.
Incapable de travailler, Shultes devient "pickpocket" . Le vol devient alors le seul moyen de gagner sa vie. Cependant, la rencontre d'un petit garçon nommé Kastik va provoquer chez Liosha Shultes des sentiments nouveaux qui le conduiront à prendre des décisions inconsidérées.
Le drame de Bakour Bakouradze est rempli de mélancolie soulignée par le manque de luminosité, la tristesse des paysages et l'atmosphère sombre qui s'en dégage.
L'interprétation de Shultes restera complexe comme la phrase d'Artur Aristakisian, le metteur en scène : "Shultes est le portrait d'un homme dans le contexte du destin."
Cette expérience fut très instructive et bénéfique pour chacun de nous. Ce premier long métrage reste prometteur pour ce jeune réalisateur russe. Rappelons que la Quinzaine des Réalisateur a révélé de nombreux talents à l'image de George Lucas ou bien Martin Scorsese...

François-Antoine Susini,
Gauthier Mogliacci et Hugo Suzanne
Lycée Stanislas de Cannes

 


1h40 - Russie - Scénario : Bakur Bakuradze - Photo : Nikolay Vavilov, Marina Gornostaeva - Décors : Kirill Shuvalov - Musique : - - Montage : Serik Beyseuov - Son : Arseniy Troitskiy - Interprétation : Gela Chitava, Ruslan Grebenkin, Lubov Firsova, Cecile Plege, Vadim Suslov

ACCUEIL

RETOUR A LA LISTE DES FILMS