« La chose jolie »

Bonello oblige, ce film, très attendu à la Quinzaine, fut l'objet de controverse.
Lors de la présentation, le réalisateur a remercié les comédiens pour l'indispensable abandon dont ils ont fait preuve au cours de l'aventure. Amalric y tient à son tour, et avec un talent incontesté, le rôle d'un réalisateur obsédé par la mort.
A l'occasion d'un repérage, une scène cocasse veut qu'il se trouve enfermé dans une entreprise de pompes funèbres, mais également dans un cerceuil, où il passe une nuit complète.
A celui qui va devenir son coach, il confie que – à l'air libre – il souhaiterait revenir à l'état sublime, délicieux et extatique que lui a procuré ce séjour.
Avec comme but à atteindre celui de ne pas renoncer à la joie, Bertrand suit l'homme en noir au château, pour un nouvel enfermement et de rigoureux principes salvateurs prodigués par la grande prêtresse du lieu, Uma : n'avoir d'autre alternative que de jouir ou se reposer, faire enfin quelque chose de beau et pour cela prendre les risques inhérents.