Un homme perdu
A Lost Man
de Danielle Arbid
Quinzaine des réalisateurs
palme



Deuxième long métrage de Danielle Arbid, Un homme perdu offre un nouveau rôle de maturité à Melvil Poupaud qui après Le Temps qui reste nous prouve sa capacité à se mouvoir dans des univers hétéroclites. Il incarne ici Thomas, un photographe français parcourant le monde à la recherche d'expériences extrêmes. Fasciné par les clichés pris pendant des relations sexuelles avec des prostituées, il se liera aussi d'amitié avec Fouad Saleh, un homme étrange, qui lui sert d'interprète mais porte un secret que Thomas s'efforcera de percer.
Le début du film est prometteur, qui voit le Français photographier les baisers furtifs de Fouad Saleh avec une femme voilée. Alternant les séquences de road movie et les images crues, la réalisatrice peine ensuite à installer un véritable rythme.


Hésitant entre la veine intellectuelle de Catherine Breillat et le film de quête intérieure, l'œuvre est un peu bancale. Dans le même esprit, Nocturne indien d'Alain Corneau ou Blow-Up d'Antonioni étaient d'un autre niveau et l'on a du mal à saisir les motivations de la cinéaste.
Une improbable histoire d'amour dans la seconde partie n'arrange pas les choses. Il faut être toutefois reconnaissant à Danielle Arbid, elle même partagée entre deux cultures, de porter un regard singulier sur l'expatriation de l'artiste.

Gérard Crespo

 


1h37 - Liban / France - Scénario :Danielle Arbid - Photo : Céline Bozon - Décors : - - Musique : - - Montage : Nelly Quettier - Son : Emmanuel Zouki - Interprétation : Melvil Poupaud, Alexander Siddig.

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