Souffle Breath Soom de Kim Ki Duk Sélection officielle |
Kim Ki-duk est un cinéaste prolifique depuis quelques années. Sa filmographie est riche de deux sommets (Printemps, été, automne hiver et printemps, 2003 ; Locataires, 2004), quelques ratés (L'Arc, 2005), et de bandes délicates dont ce Souffle qui ne méritait pas l'accueil hautain qui fut le sien à Cannes. Projeté à la sauvette avec unique séance de presse dans la petite salle Bazin (nombre de journalistes n'ayant pu assister à la projection), il a été par la suite snobé par un petit cercle parisien faisant la pluie et le beau temps. |
« Avec ce film, je me suis concentré sur les individus. Ce qui m'intéressait était de faire ressentir l'incommunicabilité entre les êtres humains. J’évoque par ailleurs indirectement ma difficile relation avec la société coréenne, et comme souvent dans mes films, j’essaie d’exprimer l’inexprimable, quelque chose d’a priori impossible. » Ces propos du réalisateur éclairent son art. Le non-dit est d'ailleurs une constante de cette œuvre singulière, et il faut souligner la performance de Chang Cheng, acteur taïwanais étonnant dans un rôle presque muet. Mais cet autisme des personnages contraste avec le lyrisme de certaines séquences, comme ces saynètes dans lesquelles l'héroïne se met en scène et fredonne des airs sur le thème des saisons. Gérard Crespo
|
1h24 - Corée du sud - Scénario et diakogues : Kim Ki-duk - Photo : Jong-Moo Sung - Décors : In-Jun Hwang - Musique : Myung-Jong Kim - Montage : Su-An Wang - Son : - - Interprétation : Chang Chen, Zia, Ung-Woo Ha, In-Hyung Kang. |