L'Homme de Londres |
Ombres et brouillard. Avec mauvais esprit, nous pourrions écrire que si Nescafé, partenaire officiel du Festival, pouvait décerner le prix du film le plus soporifique de la compétition, nul doute que l’œuvre de Béla Tarr l’emporterait haut la main, coiffant sur le poteau les productions de Madame Kawase et de Reygadas. Avec davantage de sérieux, nous conviendrons que cette adaptation de Simenon, essentiellement composée de plans-séquences interminables et de longs travellings, a pourtant une cohérence stylistique et reste fidèle à l’univers sombre et morbide de l’écrivain. |
« Si je devais répondre à la question de savoir pourquoi j’ai aimé et choisi cette histoire, déclare Béla Tarr, la réponse la plus adéquate serait, je crois, que c’est parce qu’elle traite à la fois de l’aspect universel et quotidien de la vie. Cette œuvre est à la fois cosmique et réaliste, divine et humaine ; pour moi, elle englobe la totalité de l’homme et de la nature tout comme leur banalité. » Gérard Crespo |
2h12 - Hongrie - Scénario et dialogues : Lazlo Krasnohorkai, Béla Tarr - Photo : Fred Kellemen - Décors : - - Musique : Mihaly Vig - Montage : Agnes Hranitzky - Son : György Kovacs - Interprétation : Miroslav Krobot, Tilda Swinton, Janos Derzsi, Erika Bok, Agnes Szirtes, Istvan Lenart. |