Funuke Show Some Love, You Losers! |
Prêt-à-porter Un fil, une aiguille… Loin d’un défilé de haute couture, le premier long-métrage de Yoshida Daihachi paraît être du prêt-à-porter quelque peu décousu sur les bords. Un tissu de fond déchiré à l’instar de cette famille japonaise dysfonctionnelle. Deux sœurs, Sumika et Kiyomi, une promesse obscure pesant sur la conscience du demi-frère Shiniji, et Machiko, sa femme, témoin impuissant. |
Néanmoins, il a su manier parfaitement un humour subtil faisant de son film une œuvre divertissante. Violence, humiliation, conflits, secret, tabou, dessins, Funukedemo, Kanashimino Ai Wo Misero semble être construit à l’image culinaire asiatique ou à celle d’un manga, un véritable repas mi-sucré mi-salé ; amateur ou curieux de cette cuisine, n’hésitez pas à aller le dévorer des yeux. |
Petite recette de famille « Suivez moi, je vais vous raconter une histoire ». C’est un peu ça que dit Yoshda Daihachi. « Regardez. Regardez cet endroit. Regardez ces gens. Regardez cette famille. Regardez comme ils sont comiques, pathétiquement comiques ». |
Mais le côté burlesque n’enlève pas la dimension tragique, qui apparaît dans certaines scènes fortes. La condition de la femme, le retard des zones rurales, les hommes sans scrupules des grandes villes. Tout cela est montré, parfois de manière assez crue. Julie Delmas
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Trois femmes - un homme. |
Huis clos – avantage – proximité avec les acteurs. Morgane Duval |
Famille, je vous hais Funukedomo, Kanashimino Ai Wo Misero, un titre à rallonge que vous serez forcé de retenir. Pourquoi ? Parce que force est de reconnaître que pour son premier long-métrage, Yoshida Daihachi, réalisateur de nombreuses pubs, surprend. C’est par un condensé de genres que le film trouve son originalité. Du burlesque à l’humour noir, en passant par quelques moments tragiques, l’intrigue évolue dans un Japon rarement montré à l’écran. Dès le début, le spectateur est comme écrasé par un rouleau compresseur. En effet, on rentre dans le film aussi rapidement que le chat est écrasé… |
Manon Fumagalli |
Conversion réussie Depuis quelques années, le cinéma japonais ne cesse de s’affirmer. Cependant, les quelques aperçus que l’on en a en Europe se résument en général à des films d’animation et autres adaptations de mangas. C’est donc avec beaucoup de plaisir mais, il est vrai, aussi un peu d’appréhension que l’on aborde Funuke, show some love, you losers ! , le premier long métrage du réalisateur Yoshida Daihachi. Et, à aucun moment on ne regrette le voyage : cette comédie burlesque au goût exotique mérite pleinement sa place dans cette 46e sélection de la Semaine de la critique. |
Commence alors ce drame familial délirant, où se déchirent ces deux jeunes femmes rivales qui ont chacune leur caractère et leurs ambitions, l’une rêvant de devenir actrice à Tokyo et l’autre bercée par des mangas d’horreur. Dans ce climat coloré, parfois à la limite du film d’animation, Yoshida Daihachi mélange habilement amour et haine, fortes émotions et grandes déceptions. Déchelotte Constance |
1h51 - Japon - Scénario : Daihachi Yoshida d'après Funukedomo, Kanashimi No Ai Wo Misero (Yukiko Motoya)- Photo : Shoichi Ato - Atsushi Ozawa - Décors : Yasuaki Harada - Musique : Soichiro Suzuki - Yoshiaki Kusaka - Montage : Kumi Okada - Son : Masato Yano - Interprétation
: Eriko Sato, Aimi Satsukawa, Hiromi Nagasaku, Masatochi Nagase. |