Pingpong |
Une
famille en trompe l’œil
Un plan fixe : une maison nous apparaît, close et impassible. Un adolescent, Paul, un sac de voyage sur le dos, sonne à la porte. Mathias Luthardt nous introduit immédiatement dans un huis clos étouffant et malsain au sein d’une famille bourgeoise. La mère, dès sa première apparition, est présentée sous un angle érotique. Elle va se révéler comme un tyran domestique envers son chien, ses proches et tout particulièrement envers son neveu, Paul qui s’est immiscé à l'improviste dans cette famille. Paul, subjugué par sa tante, va tenter de la séduire (profitant de l’absence du père). Mais ce dernier va se retrouver manipulé par Anna au même titre que son cousin Robert et son chien Schumann (!) La grande force du metteur en scène, c’est de créer tout un jeu de correspondances et d’oppositions “ ping-pong “ entre tous les personnages et notamment le chien. En effet, Paul, va se soumettre aux volontés de tous : tel un chien, il dort par terre. |
Le
réalisateur introduit donc continuellement des éléments
détonateurs pour intensifier l’atmosphère ambigüe et
menaçante
du film qui aboutit à un inceste entre Paul et Anna. La mort, le sang,
sont omniprésents. Les guêpes, le lac pollué, les poissons
morts, semblent révéler les faux semblants de la famille. |
1h29 – Allemagne - Scénario
: Meike Hauck, Matthias Luthardt - Image : Christian Marohl - Son : Jacob
Ilgner - Décors : Friederike Hagen - Montage : Florian Miosge - Musique
: Matthias Petsche - Interprètes : Sebastian Urzendowsky, Marion
Mitterhammer, Clemens Berg, Falk Rockstroh. |