Down
in the Valley |
Down
in the valley, troisième film de fiction de David Jacobson a les qualités
et les limites d’un certain cinéma indépendant américain, que le festival
de Sundance (crée par l’acteur Robert Redford) a popularisé depuis
une vingtaine d’années.
A partir de souvenirs personnels (son enfance dans la vallée de San Fernando en Californie, terne banlieue de Los Angeles) et de son intérêt pour le western et ses mythes, le réalisateur a développé son scénario au sein du Laboratoire d’écriture du Sundance Institute. Tobe, une adolescente délurée , tombe sous le charme d’un jeune homme aussi beau que mystérieux , Harlan, "lonesome" cow-boy perdu dans la grande ville. Mais le père de la jeune fille, méfiant devant le comportement instable de Harlan leur interdit de se revoir. La romance va tourner au drame… La première partie qui voit la rencontre des deux jeunes gens, se double d’une chronique assez réussie de la vie de banlieue. C’est là que les qualités du film ressortent le mieux : description sensible d’un milieu que Jacobson connaît bien de l’intérieur, entouré par des techniciens compétents (superbe photo en scope de Enrique Chediak). |
Les
personnages sont bien dessinés et bien défendus par une distribution
de laquelle
se détache l’excellente Ewan Rachel Wood.
Curieusement, c’est quand la crise se noue que les limites du film apparaissent.
Avec le changement de registre, le filmage se fait anodin, les péripéties peu
crédibles ou attendues (dans sa fuite finale, Harlan croise dans la sierra le
tournage d’un western !). |
2h05 - USA - Interprétation : Edward Norton, Evan Rachel Wood, David Morse, Rory Culkin, John Diehl, Bruce Dern, Ellen Burnstyn. |