Le
Prix du désir |
Metteur
en scène de théâtre et assistant réalisateur pour Rosi, Fellini,
Cimino et Coppola, Roberto Ando propose avec Le Prix du désir son
deuxième
long métrage. Une histoire de trahison, d'adultère et de chantage,
filmée
dans les paysages touristiques de Capri (mais on n'est pas chez Godard...)
et qui apparaît aussi agréable regarder que conventionnelle. Daniel
Auteuil (égal à lui-même) campe un écrivain plagiaire qui noue une
aventure avec une jeune femme intrigante (Anna Mouglalis, séduisante)
dont il apprendra qu'elle est un membre de sa famille. |
Dans ses
meilleures séquences, on songe à Chabrol (le charme discret de la bourgeoisie
provinciale, le lourd secret de famille), mais sans la cruauté ironique de l'auteur
de La Fleur du mal. Le Prix du désir a pourtant le mérite de
dévoiler une nouvelle facette du talent de Greta Scacchi : en incarnant le personnage
ingrat (et a priori à contre-emploi), de l'épouse bafouée, elle trouve son premier
grand rôle de maturité. Pour elle seule, ce film sage comme une image mérite
le détour. |
1h45 - Italie - Scénario : Roberto Andó, Salvatore Marcarelli - Photo : Maurizio Calvesi - Son : Luc Yersin - Musique : Ludovico Einaudi - Montage : Claudio di Mauro - Décors : Andrea Crisanti - Interprétation : Daniel Auteuil, Greta Scacchi, Anna Mouglaris, Giorgio Lupano, Magda Mielcarz, Serge Merlin. |