Brodeuses
A Common Thread
Eleonore Faucher
Semaine Internationale de la Critique
Grand Prix de la Semaine de la Critique Prix SACD
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Une jeune fille "pique" des choux dans le champ de son père pour pouvoir acheter des peaux de lapin. Pour Claire, c'est une façon d'arrondir son maigre salaire de travailleuse en usine et de rentabiliser ses talents de brodeuse, qui utilisent entre autres la sus-citée peau de lapin comme matière première. D'ailleurs, à l'usine, ça ne va pas très fort : pour expliquer les rondeurs qu'elle est en train d'attraper, Claire raconte qu'elle a un cancer et que son traitement la fait grossir.
A ce moment-là, nous savons déjà que ce gros mensonge, très lourd à porter, a été inventé par Claire pour cacher une vérité et une décision que, du haut de ses dix-sept ans, elle estime encore plus lourdes à assumer : celle d'une grossesse et d'un accouchement planifié sous X, c'est-à-dire à la suite duquel l'enfant sera donné à adoption.

Pour souffler un peu, Claire parvient à obtenir un arrêt maladie et tente de se faire embaucher comme brodeuse chez la récalcitrante, sombre et triste Madame Melikian… Jour après jour, point par point, minutieusement, deux solitudes et deux destins voués à l'obscurité vont reconquérir la lumière.
La lumière particulièrement bien traitée dans Brodeuses, n'est d'ailleurs qu'une des nombreuses qualités filmiques dont Eléonore Faucher fait preuve pour ce premier film, peut-être un peu trop gentillet. Les deux interprètes jouent impeccablement juste, et, aux côtés d'Ariane Ascaride, la jeune Lola Neymark mérite une mention spéciale.

Marie-Jo Astic

1h27 - France - Scénario : Eléonore Faucher, Gaëlle Macé - Photo : Pierre Cottereau - Son : François Guillaume - Musique : Michael Galasso - Montage : Joëlle Van Effenterre - Décors : Philippe Van Herwijnen - Interprétation : Lola Naqymark, Ariane Ascaride.

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