C'est moins un remake des films de Romero qu'une variation autour du mythe des morts vivants. On n'ose parler de série Z en raison de la qualité du produit, ni même de série B, tant les moyens techniques et financiers mis à la dispostion de Zach Snyder ne sont pas chiches.
En 1968, La Nuit des morts vivants, tourné en noir et blanc avec trois bricoles, devint rapidement une œuvre culte des salles de quartier puis des cinémathèques. Sa terreur explicite se retouvera dix ans plus tard dans Zombie, dont une longue séquence d'exposition cherchait à trouver une explication scientifique aux horreurs constatées.
Le récit donne à suivre un groupe de personnages en fuite, après une attaque d'une armée de morts vivants. Rappelons que le simple fait d'être mortellement blessé par l'un de ces individus si peu bienveillants vous tranforme en futur zombie, et que seul le fait d'être brûlé ou atteint d'une balle dans la tête vous donne le passeport pour l'autre monde. Les protagonistes, agressés à tour de rôle par conjoints, amis, voisins, et braves inconnus, comprennent aisément et rapidement la règle du jeu et prennent la poudre d'escampette. Des séquences d'une efficacité redoutable ponctuent le film et feront le bonheur des amateurs du genre : l'agression première de Sarah Polley qui connaît sa plus grande émotion conjugale, l'attroupement des créatures aux portes d'un centre commercial (emprunt à Zombie), l'évasion du supermarché en bus blindé et surtout l'accueil inattendu des passagers d'un bateau dans la séquence finale.