Roger Michell
Quinzaine des Réalisateurs
| The
Mother Roger Michell Quinzaine des Réalisateurs
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| La première bonne surprise dans The Mother, c'est que Roger Michell a su éviter de travailler dans l'ombre des films britanniques de la famille (royale-décomposée) réalisme social post-Tatcher forever... Le film propose de traiter d'un sujet ayant un caractère plus universellement universel, d'un point de vue moins insulaire, donc... C'est du pouvoir d'aimer quand on n'en a plus l'âge, plus le droit, que Michell a investi May, rafraîchissante grand-mère à la libido encore très efficace. L'interprétation de Anne Reid, remarquée dans Family life, de Stefen Frears,(enfant prodige et prodigue de la famille susdite), porte déjà le rôle aux nues... Puisqu'il s'agit de définir, si oui ou non, le septième ciel, accepte en son for, de n'être qu'une antichambre du (ciel) numéro huit, celui-ci pouvant ouvrir direct sur la chapelle ardente… |
Surfer, sans
plonger, sur ces nébuleuses en flammes, n'est pas à la portée de tout
le monde, c'est la deuxième bonne surprise du film : dans son regard,
il ne condamne ni n'absout ni ne s'étonne : il confesse. La caméra, opposant
en alternance flou et net, plans rapprochés et arrières plans, ondule
de l'essence à l'apparence des personnages, tantôt les scrutant jusqu'au
grain de peau, ou les laissant dans le vague infini. May implore :"Faites
nous vivre avant de mourir" comme un cri de guerre avant la paix. Rien
ne peut arrêter May, érigée en héroïne rescapée de la vieillesse qui a
failli l'engourdir, surtout pas les tabous familiaux traditionnels. On
le devine, Roger Michell a réussit à faire revivre un mythe loin des mites
: Harold et Maud sont à la fois sauvés du pastiche et de l'oubli,
merci. |
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| 1h52 - Grande-Bretagne - Scénario : Hanif Kureishi - Image : Alwin Kuchler - Son : Danny Hambrook - Musique : Jeremy Sams - Montage : Nicolas Gaster. |