Le Monde vivant
The Living World

Eugène Green
Quinzaine des Réalisateurs
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Le synopsis : Un ogre, pas très bien rasé et disposant de deux enfants vivants dans son garde-manger, veut répudier son épouse pour se marier avec une demoiselle qu'il tient captive dans une chapelle. Deux chevaliers partent le combattre : l'un a un lion, l'autre pas, et tous les deux portent des pantalons en toile de Gênes...

Notre avis : La lutte légendaire entre le méchant Ogre et le beau Chevalier est ici prétexte à une adaptation théâtrale décalée, qui oscille entre un premier degré naïf et un humour discret, renforcé par le minimalisme des moyens : le lion est ainsi un labrador, et aucun effet de féerie n'est manifeste. On est en fait plus proche des Lumière que de Méliès, davantage tendance Straub que Peter Jackson... La diction monocorde des comédiens non professionnels, dans la lignée des jeux d'acteurs de Perceval le Gallois ou Les Amours d'Astrée et Céladon, crée une distanciation qui ne manque pas de charme.

 

Reste que certains pourront rester de marbre face un exercice de style convenu qui aurait pu être cantonné au court métrage. Dans ses dialogues les plus kitsch, Le Monde vivant s'apparente même à un sketch des Inconnus. Cela reste une curiosité.

Gérard Crespo


1h15 - France - Scénario : Eugène Green - Image : Raphaël O'Byrne - Son : Dana Farzanehpour - Décor : Pierre Bouillon - Musique : Christina Pluhar et Damien Guillon - Montage : Benoît de Clerck et Cheng Xiao Xing - Interprétation : Nikolaj Lie Kaas, Maria Bonnevie, Krister Henricksson, Nicolas Bro, Malene Schwartz

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