La
Grande séduction Seducting Doctor Lewis Jean-François Pouliot Quinzaine des Réalisateurs |
Difficile
d'être indulgent avec cette poussive sitcom qui contraste avec le subtil
film de Denys Arcand présenté en sélection officielle. Le scénario est très mince. Dans l'espoir de répondre aux exigences d'une usine qui cherche à s'implanter chez eux, les habitants d'un petit village portuaire cherchent à convaincre un médecin de vivre dans leur minuscule patelin. Bien évidemment, notre toubib, urbanisé et réticent, finira par succomber au charme de ses hôtes “tellement chaleureux”. |
Les syndromes
Bagdad café (éloge de la convivialité) et Bonheur est dans le
pré (l'harmonie retrouvée dans un environnement sain et authentique)
s'entrechoquent sans que jamais le réalisateur n'arrive à donner du rythme
à son film. Des gags insistants (la mise sur écoute téléphonique du médecin,
le faux match de cricket) plombent le film et un décor de carte postale
digne d'une publicité pour les sources thermales sert de caution esthétique.
La Grande séduction ne restera donc pas une date dans les annales
de La Quinzaine. |
1h40 - Canada - Scénario : Ken Scott - Image : Allen Smith - Son : Claude Hazanavicius - Musique : Jean-Marie Benoît - Montage : Dominique Fortin - Interprétation : Raymond Bouchard, David Boutin, Benoît Brière, Bruno Blanchet, Pierre Collin, Rita Lafontaine. |