Jellyfish Bright Future - Akari mirai Kiyoshi Kurosawa Sélection Officielle |
De
Kiyoshi Kurosawa, nous avions pu voir Kairo (2001), envoûtant cyberthriller
qui nous plongeait avec brio dans l'univers du monde virtuel. Les fans de
ce film culte risquent d'être désarçonnés par ce dernier opus qui en apparence
s'avère plus sage et moins séduisant. De la relation étrange qui s'instaure entre un jeune ouvrier et la méduse que lui a confiée son meilleur ami incarcéré, on ne retrouvera pas les effets de style qui sont la marque du cinéaste. De là à considérer Akarui mirai comme une œuvre mineure, il n'y a qu'un pas que nous ne franchirons pas. Certes, le récit se veut très elliptique et aucune logique dramatique ne semble relier les scènes. |
Pourtant,
l'auteur arrive à distiller un sentiment de malaise et d'angoisse, jusqu'à
cette séquence très belle, qui montre une armée de méduses venimeuses
envahir la mégapole de Tokyo, avant de s'éloigner de la ville... Gageons
que dans quelques années, cet « objet filmique non identifié » sera réévalué
et apparaîtra comme l'une des uvres les plus étranges et poétiques
du nouveau cinéma japonais. |
1h32 - Japon - Scénario et dialogues : Kurosawa Kiyoshi - Images : Shibanushi Takahide - Décors : Harada Yasuaki - Son : Kohri Hiromichi - Musique : Pacific 231 - Montage : Kurosawa Kiyoshi - Interprétation : Asano Tadanobu, Odagiri Joe, Fuji Tatsuya, Sasano Takashi, Shiraishi Marumi. |