Marie-Jo
et ses deux amours Marie-Jo and Her 2 Lovers Robert Guédiguian Sélection Officielle
|
Robert
Guédiguian poursuit sa réflexion sensible sur l'évolution du monde avec
toujours ce profond pessimisme qui, paradoxalement, côtoie une grande passion
pour l'être humain. Contrairement aux autres films, dans Marie Jo...
la société, le social, et plus particulièrement le conflit social, sont
évacués de la vie des personnages dès le début, évacués non pas de
l'extérieur mais par Marie Jo (Ariane Ascaride) elle même, qui décide, après
des années de lutte pour les autres, de se replier sur son propre bonheur.
Assiste-t-on, chez un des réalisateurs les plus politiques du cinéma français,
à la victoire de l'idéologie hédoniste ? En fait non car, pour Robert Guédiguian, le repli sur l'intime est une fausse solution. La valorisation de la relation amoureuse exclusive, du plaisir charnel qui, comme le dit Marie Jo, ne doit plus se limiter à une zone située entre le nombril et les cuisses mais doit emplir toute la personnalité de l'individu, est à l'origine d'un enfermement schizophrénique où l'on ne sait plus qui l'on aime, Marco (Gérard Meylan) ou Daniel |
(Jean Pierre
Daroussin), comment on doit aimer et finalement qui on est. |
2h04 - France - Scénario et dialogues
: Jean-Louis Milesa, Robert Guédiguian
- Images : Renato Berta
- Montage : Bernard Sasia - Décors
: Michel Vandestien - Interprètes :
Ariane Ascaride, Jean-Pierre Darroussin, Gérard
Meylan . |