The Chimp - Maimil
Aktan Abdykalykov
Sélection Officielle
Un Certain Regard
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Singe The Chimp - Maimil Aktan Abdykalykov Sélection Officielle Un Certain Regard
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À
nous les p’tites kirghiz… Troisième long métrage du réalisateur Aktan Abdykalykov, Le Singe est le dernier volet d’une trilogie sur l’enfance, l’adolescence et la jeunesse, après La Balançoire et Le Fils adoptif. "Le singe" est un jeune garçon d’un village kirghiz (interprété par le propre fils du cinéaste), surnommé ainsi par ses amis à cause de ses oreilles un peu trop décollées. En l’attente d’un départ pour le service militaire, il va faire l’expérience, avec d’autres garçons de son âge, des premiers émois, des premières douleurs, des premières cicatrices d’amours déçues. Ces cicatrices, comme les graffitis sur la pierre des premier et dernier plans du film, sont les marques inaltérables qu’une sensibilité exacerbée va graver dans le cœur du jeune homme. Pas très beau, complexé vis-à-vis des filles, qu’il trouve forcément pures, aériennes, gracieuses, même quand elles sont lâches ou profiteuses, "Le singe" va devoir affronter une autre épreuve, celle de l’alcoolisme de son père. On sent que pour le réalisateur qui s’est mis à nu dans ce film, la relation père-fils est dominante. |
La
mère a moins de place (elle quittera avec la petite sœur le
foyer familial) et c’est au travers du père, des confrontations
silencieuses avec lui (très belle scène muette de leur dernière
rencontre) que notre jeune héros va prendre son envol et devenir
un homme. La réalisation est soignée et on sent que Abdykakykov
a un sens aigu du cadrage. L’utilisation des miroirs, des regards
espiègles sous les jupes des filles aux reflets abyssaux des âmes,
donne autant de points de vue, images inversées mais fidèles,
familières mais rejetées, des personnages. A la fois sombre,
drôle et sensible, Le Singe atteint avec les honneurs son
objectif : nous faire ressentir pleinement les émotions d’un
adolescent dans son parcours vers l’âge adulte. |
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1h38 - Russie/Kyrghize - Scénario et
dialogues : Avtandil Adykoulov, Tonino Guerra, Aktan
Abdykalykov - Images : Assan Kydyraliev
- Musique : Alexander Iourtaev - Montage
: Tilek Mambetova, Natalia Vavilkina - Décors
: Jykkytchy Jakypov, Erkin Saliev - Interprètes
: Mirlan Abdykalynov, Alexandra Mitrokhina, Iuri Sokolov,
Jylkytchy Jakypov, Salynbek Sarymsakov, Ainagoul Essenkojeva. |