Desert
Moon Tsuki no sabaku Aoyama Shinji Sélection Officielle |
«
Pouvons-nous continuer à désirer ce que nous possédons
déjà ? » A cette question laissée sans réponse
par Michel Gondry dans Human nature, Aoyama Shinji répond résolument
"non". Il est vrai que Desert moon se veut beaucoup plus sérieux
et qu'on s'y amuse beaucoup moins. Nagai, chef d'entreprise comblé, a tout ce que peut apporter la réussiteî. Réussite qui lui a fait perdre le besoin, le désir et surtout sa famille : « Nagai voulait la lune, mais quand il l'a eue, il s'est aperçu qu'elle était déserte. » L'argent ne fait décidément pas le bonheur. L'heure est à l'explosion de la bulle Internet et à l'intangibilité des frontières entre réel et virtuel. Les jours heureux avec sa famille, les souvenirs du temps où on n'avait pas d'argent, Nagai ne les voit plus qu'à travers l'il de son caméscope. Car Akira, sa femme en quête de repères, est partie avec leur petite fille dans la maison où elle a grandi. Entre eux, navigue Keechie qui n'a pas un sou et place donc l'argent comme valeur suprême. Voilà une opposition de situations qui vaut son poids à l'instar des symboles qui encombrent le film et |
pèsent
des tonnes. Les personnages, plutôt mal |
2h11 - Japon - Scénario et dialogues : Aoyama Shinji - Images : Tamra Masaki -Montage :Aoyama Shinji - Décors : Shimuzu Takeshi - Interprètes : Mikami Hiroshi, Toyota Maho, Kashiwabara Shuji, Ikari Yukiko, Natsuyagi Isao, Akiyoshi Kumiko, Hagiwara Kenichi. |