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Festival de Cannes semaine de la critique

 

Semaine de la Critique

Le film Respire de Mélanie Laurent, triomphe de la Semaine de la Critique 2014, inspire l’affiche de l’édition 2015. L’affiche est l’œuvre de l’agence parisienne Les Bons Faiseurs qui a repris une photo de Jérôme Plon. « Vive, audacieuse, affranchie de toutes contraintes, l’héroïne interprétée par la comédienne Lou de Laâge incarne le nouveau souffle du cinéma porté par les talents émergents », a déclaré le communiqué de presse de cette section parallèle du Festival de Cannes spécialisée dans les premiers et seconds longs métrages. La Semaine de la Critique avait l’an passé projeté des œuvres aussi singulières que Hippocrate, L'Institutrice, It Follows et The Tribe.

Ronit Elkabetz présidera le Jury de la Semaine de la Critique 2015. L'actrice sublime dont on a pu apprécier le talent dans Mariage tardif, Or/mon trésor ou La Fille du RER a réalisé avec son frère, Shlomi Elkabetz, quelques-uns des films les plus forts du cinéma israélien. Il s'agit de Prendre femme (2004), Les Sept jours, sélectionné à la Semaine de la Critique 2008, et surtout Le Procès de Viviane Amsalem, présenté l'an passé à la Quinzaine des Réalisateurs.

Quatre autres membres composent le Jury. Katell Quillévéré, révélée à la Quinzaine des Réalisateurs avec Un poison violent (Prix Jean Vigo 2010), a dirigé Sara Forestier et Adèle Haenel dans Suzanne, qui avait ouvert la Semaine de la Critique trois ans plus tard.

Le Britannique Peter Suschitzky a été le directeur de la photographie de John Boorman, Tim Burton ou David Cronenberg, avec lequel il a collaboré notamment pour A History of Violence et Maps to the Stars, deux films présentés en compétition officielle.

Ils rejoindront la programmatrice et écrivaine canadienne Andréa Picard et le journaliste néerlandais Boyd van Hoeij (Hollywood Reporter).

La sélection

Les Anarchistes, de Elie Wajeman (Ouverture)
La Vie en grand, de Mathieu Vadepied (Clôture)

Dégradé, de Arab et Tarzan Abunasser
Krisha, de Trey Edward Shults
Mediterranea, de Jonas Carpignano
Ni le ciel, ni la terre, de Clément Cogitore
Paulina, de Santiago Mitre
Sleeping Giant, de Andrew Cividino
La Terre et l'ombre, de Cesar Augusto Acevedo

Séances spéciales
Les Deux amis, de Louis Garrel
Coin Locker Girl, de Han Jun-hee

Révélé à Quinzaine des Réalisateurs 2012 avec Alya, Elie Wajeman fait l’ouverture de la Semaine de la Critique avec Les Anarchistes, qui se situe dans le Paris du XIXe siècle. Adèle Exarchopoulos et Tahar Rahim en sont les interprètes.

Le film de clôture est également français. La Vie en grand est le premier long métrage de Mathieu Vadepied, ancien chef opérateur déjà primé à la Semaine de la Critique pour un court métrage. Son film aborde le thème de la banlieue.

Auteur de El Estudiante ou Récit d’une jeunesse révoltée (2012), l’Argentin Santiago Mitre présente Paulina : ce second long métrage sur les vicissitudes d’une enseignante est axé sur les maux de la société argentine.

Les autres films en compétition sont également en lice pour la Caméra d’or. Récompensé à la Semaine de la Critique pour un court métrage, le réalisateur américano-italien Jonas Carpignano propose avec Mediterranea le récit de deux migrants africains débarqués en Italie.

De Palestine nous vient Dégradé, de Arab et Tarzan Abunasser, dont l’action se situe dans la bande de Gaza, et qui est interprété par la sublime Hiam Abbas.

Si l’Américain Trey Edward Shults se réclame avec Krisha du cinéma de Cassavetes, le Canadien Andrew Cividino évoque dans Sleeping Giant les liens qui unissent trois jeunes gens, le temps d’un été, tandis que le scénariste colombien Cesar Augusto Acevedo situe l’action de La Terre et l’ombre dans une plantation de canne à sucre.

La France est représentée par Clément Cogitore dont Ni le ciel ni la terre nous transporte en Afghanistan, en territoire de guerre. Jérémie Renier, Kevin Azaïs et Swann Arlaud font partie de la distribution.

Deux autres films sont projetés en séances spéciales. Coin Locker Girl du Coréen Han June-hee relate les déboires d’une jeune femme travaillant pour un chef de la mafia de Chinatown.

Les Deux amis est le premier long métrage de Louis Garrel. Librement inspiré des Caprices de Marianne de Musset, le film a été coécrit avec Christophe Honoré, qui l’avait notamment dirigé dans Les Chansons d’amour et Dans Paris. Golshiftey Farahani et Vincent Macaigne sont en tête de d’affiche.

Les courts métrages sélectionnés sont Boys d’Isabella Carbonell, Comes Later de Sonejuhi Sinha, Command Action de João Paulo Miranda, L’Enfant est au cœur de Varicella de Fulvio Risuelo, Everything Will Be Okay de Patrick Vollrath, La Fin du dragon de Marina Diaby, The Fox Exploits the Tiger’s Might de Lucky Kuswandi, Jeunesse des loups-garous de Yann Delattre, Ramona de Andrei Cretulescu, et Too Cool for School de Kevin Phillips.

Gérard Crespo