Travailler fatigue
Trabalhar cansa
Hard labor

de Juliana Rojas, Marco Dutra

Trabalhar cansa
Sélection officielle
Un certain regard








... Et voir le film aussi !

Helena est sur le point d'ouvrir son petit marché dans Sao Paulo, quand son mari perd son travail. Elle devient alors l'unique responsable finacier de son foyer. Pendant ce temps son épicerie rencontre toute sorte de problèmes.

Travailler fatigue… et voir le film auss, qui s’inscrit donc dans la lignée d'un courant sud-américain abordant un contexte social difficile. On s'ennuie face à cette femme qui tente d'ouvrir son supermarché. Les superstitions de la gérante (que l'on retrouve souvent dans ce genre de pays très croyant), nous amène à croire qu'on va tout droit face à un twist final saisissant et intéressant et que la superstition à bien une cause. Loupé!

Cette veine fantastique est illustrée à l'origine par un malaise dans la boutique montrant la prolifération de cafards, l'odeur de pourriture mystérieuse ou la disparition de produits ne laissant plus que de la méfiance entre les employés. Après de grandes longueurs, les protagonistes découvrent de manière incongrue ce qui cloche et certainement l'origine de leurs malheurs même si on a aucune explication plausible. Il n'y a aucune surprise, aucun questionnement, aucune incidence et aucune conclusion a en retenir.

La situation est assez téléphonée au vu des indices (même si on ne devine pas ce qui se cache dans le magasin, on sait qu'il y a un truc...). L'intrigue est d'une inutilité déconcertante et ne justifie en rien les effets fantastiques.

C'est un peu comme dans Phénomènes de M. Night Shyamalan : on a une intrigue et la finalité plombe le film. Mais ici c'est encore pire car le rythme est lent et ennuyeux et la fin ne plombe pas le film, vu qu'il se plombe tout seul dès le départ.

De plus, afin d'illustrer au mieux le titre, l'histoire sur le père de famille qui se retrouve au chômage en mal de retrouver un emploi ne présente aucun intérêt si ce n'est de mettre en avant un certain mal être du couple. L'image est parfois floue, parfois sale, même la réalisation ne parait pas soignée. Seuls les acteurs parviennent à sauver la situation.

Le père nous lâche un cri de détresse et de désespoir à la fin, qui résume globalement bien le film et l'envie qu'on a en sortant de la salle.

Jacques Marchi


1h40 - Brésil - Scénario : Marco DUTRA, Juliana ROJAS - Interprétation : Helena ALBERGARIA, Marat DESCARTES, Naloana LIMA.

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