The King
James Marsh
Sélection officielle
Un Certain Regard

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Après les deux belles prestations de Gael Garcia Bernal (La Mauvaise éducation, Carnets de voyage) lors de la précédente édition du Festival, le voici qu’il nous revient en ange exterminateur et sous la conduite de James Marsh qui réussit très honorablement son premier film.
Elvis Sandow rentre au pays après avoir quitté la Navy. La petite ville du Texas où il s’installe et où il trouve un job de livreur de pizzas respire au rythme de l’emprise grandissante d’une église baptiste, dirigée et animée à grands renforts de shows spectaculaires et fédérateurs par le pasteur Sandow (William Hurt).
Trop beau pour être honnête… le sentiment que cet homme exemplaire, entouré de sa petite famille exemplaire, a quelque chose à se reprocher se lit très vite dans le regard, serein mais déterminé, de l’innocent jeune homme qui s’apprête à anéantir le mensonge sur lequel prospère le cher pasteur, tout occupé à déloger Darwin des esprits tentés par la théorie de l’évolution comme périlleuse alternative à Dieu.

Elvis prend le recul nécessaire qui lui permettra d’investir au plus près le home sweet home de ses exploits, après la disparition du fils, dont il chaussera tranquillement les pantoufles. Il en deviendra le King.
Même si on voit venir les choses d’assez loin, il y a une certaine jubilation à contempler l’accomplissement de cette vengeance par la séduction. Un Théorème texan qui donne envie de refaire un tour du côté de Pasolini.

Marie-Jo Astic


1h45 - USA - Scénario, dialogue : Milo Addica, James Marsh - Photo : Eigil Bryld - Décors : Sharon Lomofsky - Musique : Max Avery Lichtenstein - Montage : Jinx Godfrey - Interprétation : Gael Garcia Bernal, William Hurt, Pell James, Paul Dano, Laura Harring.

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