La plage noire
Michel Piccoli
Semaine Internationale de la Critique
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Deuxième long métrage (après Alors voilà) de Michel Piccoli en tant que cinéaste, La Plage noire a été projeté en séance d’ouverture de la Semaine de la Critique. Cette adaptation d’un récit de François Maspero relate les désillusions d’un militant politique qui lutte désespérément contre le spectre de la dictature pour sauver une démocratie balbutiante. Jerzy Radziwilowicz (acteur fétiche de Wajda) prête son visage tourmenté à un personnage partagé entre la combativité et la désespérance. Plus qu’un film politique, La Plage noire est peut-être avant tout un beau portrait sur l’exil et les liens familiaux.

Les plus belles scènes sont celles montrant les relations entre le personnage principal et sa petite fille dans leur maison isolée au bord de l’océan. Dominique Blanc en épouse exilée impose une indéniable présence mais ne dispose que de trop courtes apparitions. Mis en scène avec sobriété et sans effets de style (hormis des plans de mer réalisés au diaphragme avec des filtres), l’œuvre inspire le respect plus qu’elle ne provoque l’adhésion réelle du spectateur. Sans doute cela est-il dû à une froideur qui fige un peu le propos ainsi qu’à un jeu d’acteurs trop distancié.

Gérard Crespo


2h - France - Scénario : Michel Piccoli, Ludivine Clerc d'après le récit de François Maspero - Photo : Sabine Lancelin - Son : Brigitte Taillandier, Jean-Claude Laureux - Décor : Dorota Ignaczak, Isabel Branco - Musique :Djanfo Reinhardt - Montage : Catherine Quesemand - Interprètes : Dominique Blanc, Jerzy Radziwilowicz, Jade Fortineau, Teresa Budzisz-Kryzanowska, Ignacy Gogolewski.

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