Lovely Rita
Jessica Hausner
Sélection Officielle
Un Certain Regard

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Rita est une jeune fille à cheval entre deux âges, d'où une sexualité légèrement perturbée, oscillant entre un jeune voisin de onze-douze ans et un chauffeur de bus quadragénaire. Rita, complètement perturbée, n'arrive pas à s'intégrer en société et n'est franchement pas aidée par ses parents, qui la séquestrent au premier faux-pas, fermant définitivement la porte à tout dialogue. Rita finit d'ailleurs par péter les plombs et... plomber ses parents.
Où est l'idée ?
Où est le scénario ?
Où est le chef-opérateur ?
... Mais où est l'intérêt du film ?
Nous avons cherché. Nous avions peut-être mal compris. Ce devait être sûrement du vingt-cinquième degré! Peut-être le film concourait-il à la palme de l’œuvre cinématographique la plus ratée de l'année tous critères confondus ? Nos recherches se sont avérées vaines. Au secours: c'était sérieux !
Nous avons pourtant tenté de trouver un aspect positif dans Lovely Rita mais, malheureusement, nous avons échoué. Tout d'abord, le scénario, plus que branlant, est construit autour d'un personnage, et d'une actrice, incapable de faire

passer la moindre émotion, et ponctué de
situations puériles et grossières. De plus, l'absence cruelle de dialogues, incroyablement rares et plats, ne nous fait ressentir qu'avec plus de force la flagrante faiblesse de ce scénario. On ne trouve même pas de jolis interludes musicaux pour nous distraire de l'ennui ambiant. C’est à se demander où veut en venir la réalisatrice et où se situe le but réel du film, car la fin, extrêmement brutale, ne coïncide absolument pas avec la psychologie indifférente et lasse de Rita et ne mène nulle part, ouvrant la porte sur absolument rien.
Enfin, comment peut-on filmer aussi mal ? Le film, tourné en vidéo, est plombé de zooms agressifs mais hésitants et d'autres mouvements de caméra aussi barbares qu'inutiles. Bref, nous ne pouvons même pas nuancer nos propos du classique: "Oh... il y avait de belles images ! "
Résultat : un état d'indifférence le plus total, si l’on excepte, peut-être, la consternation. Un seul mot nous vient à l'esprit comme étant susceptible de résumer ce "lovely" film : vide.

Laura Meyer et Laure Protat


1h20 - Autriche - Scénario et dialogues : Jessica Haussner - Images : Martin Gschlacht - Décors : Katharina Woppermann, Tanja Hausner - Interprètes : Barbara Osika, Christoph Bauer, Wolfgang Kostal, Peter Fiala, Karina Brandlmayr.

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