Les Ames fortes
Savage Souls
Raoul Ruiz
Sélection Officielle
Hors compétition

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Si vous comptiez sur Raoul Ruiz pour dissiper le brouillard entourant les destins de Thérèse, de son fiancé Firmin et des époux Numance, dans une impossible autopsie du passé, c’est raté ! Raté, le film l’est aussi malheureusement… Il était certes peu probable que le réalisateur de Trois vies et une seule mort et de L’Œil qui ment, rendent plus lisibles ces Ames fortes que Giono avait déjà entourées de mystère dans son roman de 1949
Mais là où le talent et le style du cinéaste auraient pu servir le trouble d’une vérité plurielle, tantôt éclairante, tantôt aveuglante, manipulée par une Thérèse énigmatique, on trouve un récit plombé, ascendant diesel, ne décollant que très rarement.

La mise en scène s’alourdit au fil des séquences, les mouvements d’appareils, remarquables mais trop marqués, deviennent rapidement des artifices attendus. Laetitia Casta, ni vraiment convaincante, ni vraiment à côté, fait ce qu’elle peut face à un Malkovich particulièrement décevant. Seule Arielle Dombasle impose son jeu dans cette direction d’acteurs globalement paresseuse. Après trois films en deux ans, il est à espérer que Raoul Ruiz retrouve le temps pour tourner moins vite que son ombre !

Jean Gouny


1h59 - France - Scénario et dialogues : Alexandre Astruc, Mitchell Hooper, Alain Majani d'Inguimbert, Eric Neuhoff - Images : Eric Gautier AFC - Musique : Jorge Arriagada - Montage : Valeria Sarmiento - Décors : Bruno Beaugé - Interprètes : Leatitia Casta, Frédéric Diefenthal, Arielle dombasle, John Malkovich, Johan Leysen, Charles Berling.

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